Mon voyage au Cap-Vert

Mon voyage au Cap-Vert

? Continent : Afrique

? Pays : Cap-Vert

?️ Date début – Date fin – Le temps qu’il a fait : 02/2020 03/2020 Temps correct

? Pourquoi j’ai choisi cette destination : Juste avant le confinement, j’ai eu la chance de voyager au Cap-Vert pendant trois semaines avec mon père. Mes parents vivants à Nantes, il est décidé de nous retrouver à Praia, la capitale.
C’est donc seul, que débute ma nouvelle aventure en ce matin du 14 février. En bus, est ralliée la gare d’Avignon, puis en TER l’aéroport de Marseille. Après un passage par la Guinée Bissau, l’avion atterrit au petit matin sur le tarmac de l’aéroport Nelson Mandela.
L’épidémie du Covid 19, n’est qu’à ses balbutiements en Afrique en ce mois de février. A l’entrée de l’aérogare, un bureau avancé des services sanitaire est dédié au contrôle des entrants sur le territoire. Dans un français sommaire et à travers un masque, je comprends difficilement la question du douanier « pas de voyage récemment en Chine »
« Non, pas ces deux dernières années ».
J’entre sur le territoire capverdien. Il me faut maintenant rejoindre mon père, arrivé quelques heures plus tôt. Bien sûr, un point de chute dans un hôtel de la capitale avait été réservé avant notre arrivée. Le téléphone allumé pour l’occasion, un message whatsapp me donne une nouvelle adresse. Papa n’ayant pas trouvé l’hôtel initial, il a dû se rabattre sur un nouveau logement.
Après nos retrouvailles et une nuit courte, c’est en bateau, que nous rallions l’île de Fogo. Arrivé en fin d’après-midi au port de Sao Filipe, on apprécie l’accueil chez l’habitant. Nous rencontrons une touriste belge avec qui, le taxi sera partagé pour Cha de Calderas.
Nous passerons deux nuits dans ce village. Après la dernière éruption en 2014-2015, les habitants sont revenus construire au pied du volcan. La première journée est consacrée à l’ascension du Pico de Fogo. Du haut de ses 2 800 m, il s’agit du point culminant du pays. Après une ascension de trois heures, la vue est imprenable sur l’ensemble de la Caldera.
Le deuxième jour, c’est sac au dos, que nous empruntons la descente de Mosteiros. Cette randonnée permet de redescendre de la caldera vers la mer au travers d’une végétation luxuriante. En approchant des habitations, le chemin traverse les plantations de café.
Retour à Sao Filipe en bus, puis sur l’île capitale, par une mer déchainée.
La première visite sur l’île de Santiago, sera dédiée à la découverte de Cidade Vehla et sa forteresse portugaise. Une randonnée autour de cette ancienne capitale, permettra de découvrir la production artisanale de Rhum.
Après une étape par Assomada, et son marché, continuant vers l’ouest, une randonnée d’une journée dans la Serra Malaguetta, au milieu des agaves, offre une vue splendide sur le relief environnant. Cette excursion, est aussi l’occasion de côtoyer les populations locales dans leurs activités quotidiennes.
Le dernier jour sur l’île, Tarafal, offrira quelques heures de repos avec sa plage de sable blancs et ses cocotiers, avant un retour à Praia.
Après quelques jours sur les îles Sotavento (Iles sous le vent), nous rejoignons en avion Mindelo et les iles Barlavento (îles face aux vents). Les deux jours dans la ville seront essentiellement consacrés au carnaval. Le premier soir est rythmé par la Samba Tropical. Au son des batucadas, les groupes de danse défilent pour notre plus grand plaisir. Le lendemain, c’est au tour des chars de défiler dans le centre-ville. Chaque quartier fait preuve de créativité pour offrir le plus beau char. L’ambiance n’est pas sans rappeler le carnaval de Rio. Après des heures d’attentes, les derniers chars s’élancent à la nuit tombée.
Après ces deux jours de folie, nous aspirons à du calme sur l’île de Santo Antao. Au détour d’un petit restaurant local, à Mindelo, une rencontre avec un français, séjournant, plusieurs mois par an au Cap-Vert, a permis de finaliser les quatre jours de trek sur l’ile la plus à l’ouest.
Au départ de Ponta de Sol, une journée de randonnée le long de la mer, conduit à Cruzinhna. Le chemin épouse la falaise et permet de découvrir les petits villages en bord de mer. Le lendemain, la journée est marquée par quelques cols à plus de 800 m, les paysages sont grandioses au milieu des cultures en terrasse. Ici la culture dominante est la canne. L’ensemble de la production est utilisée pour la fabrication du rhum. Après avoir déposé, les sacs à dos à l’auberge, nous visitons Casa Zeca à la recherche du chemin pour le lendemain.
Au retour, un villageois, engage la conversation. Fernando est en charge de veiller à l’entretien des canaux d’irrigation. L’absence de pluie ces dernières années a fortement diminué les réserves en eau. Rentrant chez lui, il propose de venir rencontrer sa famille. Autour d’un verre de Rhum, de sa propre production, la conversation s’engage. Notre faible niveau en portugais, si ce n’est pour dire absent, ne permet pas de tout comprendre. Les enfants sont ravis d’échanger quelques mots de français, appris à l’école. La famille reçoit souvent des touristes de passage, comme en témoigne, la riche collection de photo. Nous, nous engageons à envoyer nos photos, à notre retour en France.
Le parcours continu sur le chemin d’camp, c’est un chemin empierré à la main de l’homme qui permet de rejoindre le plateau de Lagoinha. Progressivement, la végétation luxuriante disparait pour laisser place à un paysage désertique. En ce début d’après-midi Lagohina est balayée par les nuages de poussières au grès des rafales de vent. La population locale vivote avec l’aide de la famille, partie travailler en Europe. Nous logeons chez l’habitant, dans une petite chambre aménagée, à côté de l’épicerie.
Le soir venu, un petit groupe se retrouve à l’épicerie, pour regarder le match de foot à la télévision et jouer aux cartes, avec le propriétaire.

Après un petit déjeuner, toujours copieux au Cap-Vert, nous faisons un passage rapide pour voir la célèbre route de la Corda, avant de rejoindre la cova de Paul. En haut de ce cratère, la vue sur la Ribeira de Paul est grandiose, on aperçoit au bout du chemin, en lacet, à flanc de falaise, le village, 600 m plus bas. On séjourne chez Sandro.
Nous profitons du dernier jour sur l’île avant de rejoindre Mindelo puis Praia.
Je garde un super souvenir de ce pays. La population est accueillante et engage facilement la conversation. Nous avons fait notre cure de poisson et de fruits de mer pour l’année à des prix imbattables en mangeant sur les marchés. Les distances sont faibles, il est possible de voyager en taxi, ou en minibus avec les locaux, si le temps disponible le permet.
Pour la randonnée, il faut privilégier l’île de Santo Antao qui abrite de nombreux circuits avec la possibilité de dormir dans des pensions.

? Mes bonnes adresses : De France, Praia est desservie par Royal Air Maroc, via Casablanca et la TAP via Lisbonne.
1 euro vaut environ 110 escudos.
Le décalage horaire est de 3 heures.

? Hébergements : Comme partout dans le monde, il est possible de réserver ses hébergements en ligne. Le pays connaissant une croissance touristique, cela est recommandé notamment pour la randonné à Santo Antao. Je citerai les logements les plus marquants
Ile de Fogo – Sao Filipe : Pension Amilda et Albino, logement chez l’habitant
Ile de Fogo – Cha de Caldera : Pension José Docé, une expérience inoubliable au pied du Volcan
Ile de Sao Vicente – Mindelo : Monté Cara, chambre chez l’habitant, à l’extérieur du centre-ville sur une colline, idéale pour dormir pendant le carnaval.
Ile de Santo Antao – Cruzinha : Sonafisch, le seul hôtel abordable du village. Vous pouvez dormir au village suivant à Cha de Igreja.
Ile de Santo Antao – Casa Zeca : Pension Lima Santos, un hôtel atypique avec vue sur la montagne.
Ile de Santo Antao – Cabo de Ribeira : Chez Sandro, point de passage obligé dans la vallée de Paul.

? Restauration typique : Plats à base de poisson

? A voir absolument : Fogo
Serra Malaguetta
Le carnaval de Mindelo
Santo Antao

?Contact pour renseignements complémentaires : Quentin LEBASTARD quentinlebastard1@gmail.com